• Un doux pardon – Lori Nelson Spielman.

    Un doux pardon – Lori Nelson Spielman.



    Editeur : Pocket (2 juin 2016)

    Collection : Pocket

    Nombre de pages:  448 pages

     

    Prix: 8€ (broché)

     

    L’histoire

     

    Il suffit parfois d'une simple pierre pour faire basculer le destin. 
    Une simple pierre ou plutôt deux, arrivées par la poste. Hannah Farr, animatrice télé en plein flottement tant professionnel qu'amoureux, se trouve ainsi face à un choix. 
    Renvoyer l'une de ces pierres à celle qui la martyrisa enfant, c'est lui accorder son pardon. Mais à qui adresser la seconde, censée perpétuer la chaîne ? S'il est facile de pardonner, demander des excuses peut à jamais changer le cours d'une vie... 

    " Un roman exquis, qui donne la pêche ! " Femme actuelle

    " Un délicieux moment de lecture. " Metronews 

     

     

    L'auteur

    Lori Nelson Spielman est enseignante. Demain est un autre jour (Cherche midi, 2013) est son premier roman. Elle vit dans le Michigan avec son mari.

    Les droits d'adaptation ont été achetés par la Fox.

    Retrouvez toute l'actualité de l'auteur sur: www.lorinelsonspielman.com




    Mon avis

    Lori Nelson Spielman m'avait surprise il y a de cela quelques temps avec son premier roman « Demain est un autre jour » que j'avais beaucoup aimé. Un livre plein de douceur, de beauté, d'amour, de tristesse et de leçons de vie (voir ma chronique du 3 janvier 2016 http://lefildemeslectures.eklablog.com/demain-est-un-autre-jour-lori-nelson-spielman-a119718362).

    Je me suis donc laissée tenter par son second roman « Un doux pardon ». L'histoire me semblait intéressante, dans la même lignée que le premier. J'imaginais une histoire avec une morale, une leçon de vie, pleine de sentiments sincères et de questionnement intérieur. Et ce fut le cas, en tout cas en partie.

    En effet, j'ai bien aimé ce roman, même si je n'ai pas été transcendée, j'ai préféré le premier, il faut l'avouer. L'histoire est assez différente, tout comme le personnage principal. Et il est assez lent à démarrer.

    Nous nous retrouvons avec Hannah, animatrice télé trentenaire obsédée par l'envie de se marier avec son compagnon, plus intéressé par sa carrière politique que par sa vie amoureuse.

    Hannah se retrouve dans la chaîne des pierres du pardon, pierres censées symboliser le pardon (donné ou reçu), en premier lieu, inintéressantes pour Hannah, elle décide de s'en servir pour donner un nouveau tournant à sa carrière, mais évidemment, rien ne se passe comme prévu.

    Difficile de s'identifier à Hannah dans un premier temps, plutôt obsédée par son apparence, elle ne jure que par son petit-ami politicien. Elle semble superficielle, ce qui n'est pas le cas, elle se cache derrière cette image lisse et irréprochable proposée à ses téléspectateurs ainsi qu'aux partisans de son compagnon.

    Rien ne doit filtrer, ni problème, ni émotion sincère, ni dispute, ni même une trace de mascara ou une mèche mal attachée.

    D'ailleurs, c'est assez frustrant, cette manie de toujours défendre Michaël son compagnon obsédé par sa carrière politique et l'image qu'il renvoie aux gens, elle se soumet à ses désirs, ne révèle jamais ce qu'elle ressent vraiment, elle lui semble presque soumise. Ce personnage est d'ailleurs intéressant, assez manipulateur, beau parleur et habile dans l'art de noyer le poisson (un vrai politicien!!). Heureusement, à partir de la page 347, Hannah explose enfin et ça fait du bien !! Je l'attendais réellement, je serais restée sur ma faim sans cela.

    Mais la vie d'Hannah va basculer, elle va être prise dans un tourbillon, heureusement bien épaulée par ses amies Jade et Dorothy. Dorothy qui incarne d'ailleurs la sagesse de nos aînées, la mamie pleine de bon sens et de cœur, une personne que l'on apprécie forcément. Cette femme bienveillante explique que l'on a tous une certaine quantité de bougies, à chaque mauvaise action, une bougie s'éteint, à chaque bonne action, une autre s'allume. Le but étant d'avoir plus de bougies allumées en fin de vie. Une manière de dire que personne n'est parfait, qu'il faut essayer de faire de bonnes actions, faire de son mieux, mais qu'il peut arriver de blesser quelqu'un ou de réaliser une mauvaise action, dans ce cas, il faut tenter de compenser.

    Lorsqu'on lit le résumé, on pense à un roman plutôt positif et léger, mais il n'en est rien, car en effet, de lourds secrets vont être révélés, des questionnements intérieurs, des choix de vie à réaliser, une histoire d'amour à démêler, des choses à pardonner. Chaque personnage aura sa propre histoire et quelque chose à avouer, à pardonner, ou faire pardonner. C'est ce qui donne un peu de relief à cette histoire.

    Une grande partie du récit est assez prévisible, on s'attend au dénouement de certains passages sans trop de surprise. Même si je l'avoue un élément important concernant RJ m'a prise de court, je ne m'y attendais pas.

    Par contre la relation mère-fille est particulière. Une mère qu'elle n'a pas vue depuis des années, une relation qui devient tout à coup idéale, parfaite, comme si rien ne s'était passé, des « ma chérie » « ma puce » à tout va, c'est un peu trop mielleux et irréaliste à mon goût. Surtout lorsqu'on s'attarde sur cette mère, qui à mon avis s'est voilée la face et a toujours su la vérité sans jamais la révéler, préférant perdre sa fille qu'un homme douteux...

    Enfin, je suis assez déçue par l'issue finale, cela manque de piquant. Le livre tourne autour du pardon, au fil des pages, il est de plus en plus présent, et il en devient presque religieux. J'aurais aimé qu'il soit un peu moins omniprésent, même si évidemment il s'agit du thème du livre, mais il n'y a presque rien d'autre. La culpabilité est aussi omniprésente, chaque acte devient sujet de culpabilité, était-ce la bonne réponse ? Le bon choix ? Le bon acte ? C'est un peu trop.

    Et surtout, ce qui m'a particulièrement dérangé, c'est que le doute subsiste. L'histoire affirme qu'il faut avouer sa faute et demander pardon. Tout cela pour se sentir mieux, pour avancer, pour soulager sa conscience et être au clair avec ses choix, sauf que finalement concernant l'histoire personnelle d'Hannah, rien n'est dévoilé concrètement, elle décide finalement qu'elle ne souhaite pas connaître la vérité et ne souhaite pas dévoiler ce qu'elle pense être vrai. Est-ce un choix délibéré de l'auteure ? Une manière de nous dire que finalement toute vérité n'est pas bonne à dire ? Une morale à l'opposé de ce que tout le monde prône dans le livre... Peut-être. Chacun pourra se faire son avis.

    En conclusion, ce livre est agréable à lire, même si ce n'est pas un chef d’œuvre.

    J'ai hâte de lire le prochain roman de cette auteure.


    Note : 7/10

     


  • Commentaires

    1
    Dimanche 12 Mars 2017 à 11:09

    Coucou,

    Ce n'est pas particulièrement le genre de livre qui me plairait au premier abord, le résumé est un peu trop niais à mon goût. Ton avis pique déjà un peu plus ma curiosité, certaines valeurs et morales semblent être des fils conducteurs du récit. J'aime bien l'idée des bougies qui représentent les bonnes et mauvaises actions.

    Je ne sais pas si je le lirai un jour, j'ai peur que tout soit trop long à se mettre en place, que certains points que tu as soulevé ( relation mère/fille, obsession de la réussite du mari etc ) m'ennuie. En tout cas, merci pour la découverte.

    Bon dimanche et bonnes lectures :)

    2
    Dimanche 12 Mars 2017 à 13:07

    Coucou, merci pour ton commentaire.

    Effectivement c'est un peu long à démarrer et parfois niais, heureusement certains passages relèvent un peu l'histoire et donnent du piquant. Mais j'ai préféré son premier roman.
    Tu pourras te faire ton avis si tu viens à le lire et tu pourras me dire ce que tu en as pensé. :)

    Bonnes lectures à toi aussi.

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